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From The Pine...

"Le temps tue le temps comme il peux."

Juste une idée

… Juste un murmure… Une simple idée. Toute bête. De celle qui naissent derrière les paupières. Orphelin du jour, et enfin souverain à l’orée des songes. Etendu là elle orchestre mes ténèbres. Elle dompte ma pensée. Elle est belle et sauvage. Parce qu’elle est libre et fragile. C’est une chimère qui se désire enchainée. Un air lointain et fugace que j’apprivoise patiemment pour en libérer la musique. Chaque note est un mot. Chaque mot, une énergie pure qui violente le coeur. Qui ronge les certitudes les plus fondamentales, Qui formate chaque cellule de l’esprit. Un doute corrosif qui pulvérise les restes d’une vérité figée et poussiéreuse. Et puis, enfin, comme un préambule étymologique de mon errance nocturne, mon rêve se mue en révolution. 

 

Une révolution qui commence par un rêve sans frontière. Infini. Elle est enveloppé dans une note grave qui s’étend. Elle résonne au fond. D’abord simple et régulière, elle oscille, se mue et s’organise progressivement pour qui tend l’oreille. La partition rythme bientôt mon ascension. Je me sens porter par la mélodie. C’est une Révolution en Ré majeur. Du bourdonnement inaudible, elle s’est transformée à présent en un hymne puissant et fédérateur. Capable d’emporter, le temps d’un frisson l’esprit le plus sourd. 

 

Mais l’harmonie est fragile. Des notes se perdent dans ce tumulte. Elles font bientôt naitre des ramages puis finalement des refrains. Il va falloir chanter plus fort. Devenir une voix parmi les cris. Couper ses cordent pour pouvoir faire vibrer les siennes. Un grand hiatus se créé tandis que les chanteurs s’égosillent. La musique disparaît, et le chaos s’installe. L’euphonie se brise derrière les hurlements sourds et indistincts. Tout n’est que bruit sans fin. Désespérance récurrente et mécanique. Un S.O.S. Une alarme.

 

Et puis enfin le réveil. Primaire et dévastateur. Aussi douloureux qu’une naissance. La lumière perçante, déchire le dernier voile devant les yeux. Derrière, l’esprit s’anime et avec lui les sens. Il fait froid. Je suis seul. Et j’ai soif. Ma souffrance est bien réelle mais je la sais, ce matin, naturellement fondatrice. Sous les ruines qui m’avait, jadis, encendrer le coeur, mon ultime certitude. Je ne sais rien.

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